Comme nous l’avons vu le biceps agit comme fléchisseur de l’avant-bras, mais il faut noter qu’il sert également à la supination, mais aussi à la mobilité de l’épaule. C’est lui qui permet en partie la flexion du coude et l’élévation du bras (humérus).
Il arrive chez des personnes jeunes et actives que le tendon du biceps brachial se rompt changent alors son anatomie et sa biomécanique fonctionnelle.
Les causes peuvent être diverses, mais le facteur déclenchant cette lésion est généralement un port de charge lourde. À la douleur s’ajoute un hématome dans les heures qui suivent avec parfois l’atteinte d’un ligament ou le début de tendinite / tendinopathie (épicondylite ou épitrochléite ou coiffe des rotateurs).
Les signes cliniques d’une rupture du biceps brachial
On retrouve souvent le profil d’un homme d’environ 50 ans, travailleur de force ou bien pratiquant une activité sportive de force utilisant la flexion du coude avec de la résistance. La rupture peut arriver après des épisodes douloureux, mais c’est loin d’être le cas le plus fréquent.
On remarque souvent la notion d’une sensation de claquage en coup de fouet lors de la rupture de l’insertion proximale sur la partie humérale.
Au moment de l’examen cette personne se présente avec le coude fléchi sur la partie antérieure du corps. On peut observer le signe de Popey c’est-à-dire un aspect en boule suite à la désinsertion. C’est la comparaison avec l’autre côté qui peut parfois faire évoquer le diagnostic, la portion charnue du biceps ayant un aspect plus court du côté lésé.
La flexion n’est pas pour autant limitée grâce à l’action des autres fléchisseurs du coude comme le brachial.
Quels sont les examens complémentaires à faire ?
En cas de rupture du biceps brachial la radio est normale. C’est l’échographie ou l’IRM qui servira au diagnostic. Cet examen doit être pratiqué par un radiologue entrainé, car comme pour le tendon d’Achille on rencontre souvent de faux positif.
Le traitement de la rupture du biceps
La chirurgie est généralement conseillée notamment pour les travailleurs de force. Cependant, si le diagnostic est fait trop tardivement l’intervention chirurgicale n’est plus possible une fois le tendon du biceps trop rétracté. On recommande de ne pas dépasser les 3 semaines pour réaliser l’acte chirurgical même si en réalité jusqu’a 6 semaines le traitement chirurgical reste possible
Il existe deux techniques opératoires au choix pour le chirurgien orthopédiques. C’est le chirurgien qui vous guidera pour le choix de la technique appropriée en fonction de vos symptômes et de l’examen clinique.
Le patient est immobilisé en attelle à 90 degrés de flexion pendant six semaines puis la rééducation est débutée avec de la physiothérapie pour favoriser la cicatrisation.
La kinésithérapie après rupture du biceps brachial
En post opératoire le travail du kinésithérapeute est dans un premier temps de soulager la douleur. Ensuite, il faudra redonner de la mobilité au coude une fois l’accord du chirurgien. La chirurgie plus l’immobilisation entraine systématiquement une raideur articulaire et un déficit d’extension du coude.
En rééducation vient ensuite le travail musculaire afin de renforcer le coude, mais aussi le membre supérieur dans son ensemble. L’objectif est de rendre le coude plus fort et petit a petit de reprendre les activités fonctionnelles, mais également sportives.