Le syndrome rotulien est une pathologie fréquente chez le sportif et notamment le coureur.
Il ne vous empêchera pas de courir, mais perturbera fortement vos séances. On vous explique comment vous en débarrasser.
Votre genou vous fait souffrir depuis plusieurs jours ou plusieurs semaines et votre médecin du sport vous parle de syndrome rotulien. Avec le kinésithérapeute Matthieu Robert, co-fondateur du cabinet KOSS à Paris, intervenant régulier à la Fédération Française d’Athlétisme et fin connaisseur des pathologies liées au sport nous vous expliquons tout sur cette pathologie.
Le syndrome rotulien, qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome rotulien se caractérise par une souffrance au niveau de l’articulation entre le fémur et la patella (rotule). C’est pour cela le syndrome rotulien est également appelé le syndrome fémoro-patéllaire. Cette pathologie est causée par un mauvais cheminement de la rotule dans son articulation. Cela entraîne une compression excessive des facettes articulaires de la patella au niveau la partie inférieure du fémur ou un excès de contraintes sur cette articulation.
Quels sont les symptômes du syndrome rotulien ?
La douleur est localisée sur la face antérieure du genou, autour de la rotule. Elle peut être ressentie dans les situations suivantes :
– Pendant l’effort
– Lors des montées et descentes d’escaliers
– En position accroupie
– En position assise prolongée sans possibilité de tendre les jambes (comme au cinéma)
Quelles sont les causes du syndrome rotulien ?
L’apparition d’un syndrome rotulien est %, mais elle est principalement due à des contraintes excessives au niveau de l’articulation du genou. Ces contraintes excessives peuvent être causées par :
– Un mauvais alignement entre la rotule et le fémur
– Une faiblesse au niveau du pied, qui va s’affaisser, et lui aussi entraîner le genou vers l’intérieur
– Un valgus dynamique du genou
– Une faiblesse des muscles fessiers, qui va contribuer à l’adduction (rotation interne) de la hanche et entraîner elle aussi un valgus dynamique du genou
– Le syndrome rotulien peut également être causé par une augmentation brutale de la charge d’effort.
Faut-il réaliser des examens particuliers ?
Cela dépendra du diagnostic réalisé par le médecin qui déterminera, si besoin, laquelle sera la plus adéquate. Une radiographie du genou peut être prescrite afin d’observer la forme et le positionnement de la rotule. Un défaut pourra être mis en évidence par l’arthro-scanner du genou. Il montrera, s’il existe ou non, une lésion du cartilage, ou bien encore l’I.R.M.
Comment vous débarrasser de votre syndrôme rotulien ?
Pour un syndrôme rotulien comme pour beaucoup d’autres pathologies, la meilleure chose à faire est de ne pas arrêter. Du moins ne pas arrêter trop longtemps. Il faut donc poursuivre l’activité sportive en l’adaptant. Avec un rythme beaucoup plus faible que d’habitude mais aussi en s’arrêtant juste avant les prémices de l’apparition de la douleur. On appelle ça la quantification du stress mécanique. Vous pouvez même continuer à faire du fractionné, à intensité réduite. Faire du vélo ou de la natation est également idéal pour continuer le sport sans provoquer de traumatismes à vos articulations.
L’importance du dosage.
Il faut savoir que le corps répond mieux à plusieurs petits stress fréquents qu’à un gros stress ponctuel. Voici un exemple : Vous ressentez une douleur au bout de 5 km. Et vous limitez votre programme hebdomadaire à 2 sorties de 5 km. Il vaudra donc mieux faire 4 sorties de 2,5 km pour renforcer davantage vos muscles, vos pieds et vos articulations. En parallèle de la quantification du stress mécanique, il faut absolument consulter un médecin du sport puis un kinésithérapeute du sport. Ils vous accompagneront pour déterminer la cause de la blessure. Ils vous délivrerons un protocole de soin et une rééducation adaptée. Pour le syndrome rotulien, un bilan kiné du membre inférieur sera de rigueur pour voir les déficits au niveau de la hanche ou du pied.
Le travail musculaire.
Dans tous les cas, le renforcement musculaire au niveau du quadriceps est nécessaire, afin d’avoir plus de force. Le travail proprioceptif est indispensable, dans le but d’avoir plus de contrôle postural. Car avec un syndrôme rotulien, vous allez compenser votre faiblesse avec le côté non blessé, même dans la vie de tous les jours. Vous risquez de rentrer dans un cercle vicieux qui va accentuer vos déséquilibres. Une fois que vous aurez avancé dans votre renforcement musculaire, votre kinésithérapeute vous fera faire de la proprioception afin de retrouver un meilleur contrôle de vos appuis et de votre posture.
Les précautions.
Enfin, nous tenons à préciser que tous ces conseils et explications ne valent évidemment pas une une consultation chez un spécialiste. Il vous est cependant conseillé de vous faire accompagner par un kinésithérapeute du sport qui pourra vous guider et vous corriger afin de ne pas commettre d’erreur et de vous soigner plus vite. De plus il dispose de certains outils qui vous permettront d’accélérer votre reprise sportive.
Par : Guillaume Depasse avec Matthieu Robert
Retrouvez l’article original sur le site de Running Heroes : ici
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