Tendinite d’Achille, l’explication d’un kiné du sport

Le mollet (qui est le muscle derrière la jambe) est un muscle puissant composé de trois parties 1 muscle soléaire et 2 muscles gastrocnémiens, c’est donc un triceps. Il est si puissant qu’il ne peut pas s’insérer directement sur l’os, car il se décrocherait trop vite. Ainsi il va progressivement se changer en tendon. Le tendon a pour caractéristique de mieux supporter les contraintes et a aussi un effet ressort le rendant plus résistant. C’est ce tendon qui va ensuite se rapprocher de l’os et se finit sur le calcanéum : le talon.

Ainsi, pour résumer on a une continuité entre le triceps, le tendon calcanéen et le calcanéum. Ou alors en d’autres termes, une continuité entre le mollet, le tendon d’Achille et le talon.

Maintenant que nous avons compris l’anatomie, comprenons la pathologie. Dans bien des cas la tendinite d’Achille (ou tendinopathie pour être précis) se traduit par une douleur sur une partie du tendon à l’effort et/ou à la palpation. Les premiers pas au réveil sont souvent douloureux, marcher pieds nus est souvent plus douloureux qu’avec un peu de talon, et les marches prolongées sont souvent douloureuses. Ces symptômes typiques peuvent être plus ou moins présents selon l’ancienneté et la gravité de la situation. Une petite boule chaude et douloureuse peut aussi se former sur le tendon.

Il existe souvent deux cas de figure possible :

• Un effort trop intense : par exemple suite à une sortie vélo trop longue ou un match de tennis plus difficile. Dans ce cas-là la douleur est assez aiguë et apparaitra le jour même ou 24-48h après.
• De manière progressive après un changement de chaussures ou après la reprise d’une activité, mais de manière trop rapide. Dans cette circonstance la douleur va apparaitre de manière progressive. En général on la ressent, mais on continue notre vie, pensant qu’elle va disparaitre. Malheureusement celle-ci va augmenter jusqu’à nous empêcher de pratiquer notre activité, que ce soit un sport, un loisir ou notre métier.

Les deux cas précédents présentent une similitude : nous demandons à notre corps (et ici à notre tendon) trop d’effort par rapport à ce qu’il est capable de fournir. Conséquence, il s’enflamme et à ensuite du mal à cicatriser. Et l’on rentre ensuite dans un cercle vicieux d’inflammation-cicatrisation partielle.

Même si la guérison ne parait pas très compliquée, il semble important de se faire aider de son kiné pour régler le problème.

Le traitement va se faire en deux parties dont les durées dépendront de la gravité et de l’ancienneté des symptômes.

• Dans un premier temps, il faut calmer l’inflammation. Le kiné aura de nombreuses techniques pour se faire et sera là pour t’aider à choisir quelles activités faire ou non pendant cette période.
• Ensuite il faudra renforcer le tendon pour lui permette de résister à de nombreuses contraintes. Cette étape passera par des exercices de renforcements dont l’intensité et la difficulté augmenteront progressivement. Une fois encore, c’est ton kiné qui te guidera sur l’évolution et te donnera des exercices à réaliser chez toi. Le but de cette étape est de permettre à chacun d’avoir un tendon assez fort pour réaliser les activités souhaitées. Ainsi ton kiné ne te fera pas faire la même rééducation si tu souhaites uniquement marcher sans douleur ou si tu as des objectifs de compétitions sportives.