Épicondylite ou tennis elbow

L’épicondylite est une tendinite du coude souvent appelée tennis elbow ou encore épicondylite latérale. Il s’agit d’une douleur de la partie latérale du coude (extrémité osseuse inférieure de l’humérus) au niveau du relief osseux à l’endroit où s’insèrent les tendons fléchisseurs de l’avant-bras.

L’épicondylite correspond à l’inflammation des tendons ou lésion inflammatoire suite à un mouvement répétés ou des mouvements répétitifs qui irritent et crée la douleur du coude. Il peut s’agir d’une activité sportive comme le tennis, mais également d’une activité professionnelle. En effet, l’épicondylite fait partie des troubles musculo-squelettiques (TMS) et correspond à plus de 20% des TMS du membre supérieur. Les symptômes sont donc une douleur du coude qui peut donner une douleur du bras ou de l’avant-bras, un coude gonflé sur la région de l’épicondyle. Le gonflement et la zone douloureuse sont souvent bien décrit au niveau de l’articulation. L’épicondylite peut être aiguë si elle date de moins de trois mois ou devenir chronique si le surmenage ou la sollicitation excessive ne sont pas diminuées. Les complications peuvent être une calcification ou encore une fissure de l’un des tendons.

À savoir qu’une tendinite de l’avant-bras peut aussi donner des douleurs interne de coude. C’est l’épitrochléite, qui présente les mêmes signes que l’épicondylite, mais en interne.

L’épicondylite a pour cause un excès de contrainte sur les tendons extenseurs du poignet, qui s’insèrent sur l’épicondyle. Ces contraintes peuvent être liées à une pratique sportive intense ou nouvelle, mais aussi dans une activité professionnelle avec un geste répété, mais également dans la vie quotidienne lors d’activité inhabituelle, mais intense comme du bricolage ou du jardinage.

Les symptômes douloureux proviennent d’une inflammation de la partie tendineuse provoquant la douleur lors de la contraction musculaire, l’étirement et la palpation. Cette triade à l’examen clinique est caractéristique des tendinites ou tendinopathie. Lors d’une activité sportive ou professionnelle intense, le corps n’a pas le temps de s’adapter. Cependant, si l’activité est progressive cela permet au corps et donc au tendon de se renforcer progressivement afin de supporter plus de contrainte au fur et à mesure de l’entraînement.

On comprend donc que ce sont les activités nouvelles, d’autant plus si elles sont faites de mouvements répétés, qui sont à l’origine de l’épicondylite.

Le traitement de l’épicondylite va consister dans un premier temps à diminuer les contraintes appliquées sur les extenseurs du poignet pour diminuer l’irritation des tendons épicondyliens.

Le traitement de l’épicondylite est une prise en charge par un kinésithérapeute. Il n’y a pas de traitement chirurgical, mais le médecin peut parfois prescrire une infiltration (injection de corticoïdes) quand les symptômes persistent aux soins de kinésithérapie. Les anti-inflammatoires sont souvent prescrits par le médecin généraliste en parallèle d’un début de rééducation. La guérison peut être rapide si la prise en charge est adaptée. L’état des tendons peut être examiné par une échographie ou l’IRM si besoin. Le traitement médical a toute sa place en cas de limite dans la prise en charge du kinésithérapeute. Dans de rare cas on peut prescrire une attelle ou moins souvent l’immobilisation.

Pouvant être considéré comme une maladie professionnelle, un arrêt de travail peut permettre de diminuer les contraintes appliquées sur le coude.

Ensuite le traitement de kiné se compose de physiothérapie avec une action par onde de choc et des exercices dans un protocole de renforcement isométrique spécifique aux tendinopathies.

Il existe des coudières pour les personnes qui ne peuvent pas stopper leur activité (joueurs de tennis) et permettre ainsi de limiter les contraintes. Une orthèse comme un bracelet pour épicondylite, ou encore un strapping posé par le kinésithérapeute peuvent permettre également de reprendre l’activité si besoin en soulageant le coude.

L’épicondylite est donc une blessure fréquente dans certaines professions et certaines activités sportives comme le tennis, l’escalade ou la musculation. Le remède pour se soigner seul est de quantifier les contraintes appliquées sur le coude et d’être progressif dans l’activité. Ensuite le traitement se fait essentiellement avec un kinésithérapeute grâce à un protocole spécifique et l’utilisation des ondes de choc. Une bonne prise en charge permet une reprise rapide de l’activité professionnelle ou sportive et limite le risque de récidive.