Prothèse totale de hanche

• Nombre d’interventions annuelles : En 2018, la France a enregistré 125 227 poses de PTH en première intention, reflétant une augmentation de 7,9 % par rapport à 2012.  
• Taux d’incidence : Entre 2008 et 2014, le taux d’incidence annuel des arthroplasties de hanche est passé de 222 à 241 pour 100 000 habitants.  
• Révisions : En 2018, 19 457 interventions de révision de PTH ont été réalisées, représentant 11,5 % de l’activité prothétique totale.  

Caractéristiques des patients

• Âge moyen : Les patients opérés d’une PTH ont un âge moyen de 69,5 ans, avec une majorité située entre 65 et 85 ans.  
• Répartition par sexe : Les femmes représentent environ 57 % des patients bénéficiant d’une PTH, étant généralement plus âgées que les hommes au moment de l’intervention.  

• Arthrose : Représentant 62 % des poses de PTH.
• Fractures : Les fractures du col du fémur constituent 23,8 % des indications. Il s’agit des fractures du col avec un risque majeur de non-consolidation.
• Complications mécaniques ou reprise de prothèses : Elles concernent 8,3 % des cas, incluant les descellements, luxations de prothèse, usures des prothèses précédentes. Une prothèse a aujourd’hui une durée de vie de 15/20 ans. 

Avec le vieillissement de la population, le nombre de PTH est susceptible d’augmenter. Les projections estiment une hausse de 41,9 % à 114,3 % des prothèses de hanche primaires entre 2018 et 2050, selon différents scénarios.

Bien que la kinésithérapie soit indiquée dans les prothèses totales de hanche, il faut savoir qu’à l’heure actuelle la majorité des patients ne voient plus de kinésithérapeutes. Les techniques chirurgicales ont considérablement évolué et les patients reprennent très vite une vie normale après la 1er levé du patient.

En revanche, en cas de complications ou de raideurs résiduelles, les patients sont confiés au kinésithérapeute pour restaurer la mobilité et la force musculaire.

Bien que les patients retrouvent une bonne mobilité et une absence de douleur, il n’est pas rare que certains déficits persistent après la convalescence, pouvant entraîner par la suite des douleurs au dos ou au genou.

Les intérêts sont :

• D’accélérer la récupération de la mobilité et la reprise d’autonomie.
• De renforcer les muscles stabilisateurs pour prévenir les déséquilibres et éviter les problèmes dans un deuxième temps.
• D’améliorer la qualité de la marche en luttant contre les boiteries souvent intégrées comme un réflexe par l’organisme.
• D’éviter les douleurs et les complications post-opératoires.
• D’adopter les bons réflexes pour le suivi de la prothèse.

Sans rééducation, ou en l’absence d’une rééducation complète, la récupération est plus lente et le risque de boiterie persiste plus longtemps. Notre équipe de kinésithérapeutes formés aux dernières données de la science assurent une prise en charge personnalisée pour optimiser votre récupération.

Chez IK & KOSS Paris, nous appliquons un protocole de rééducation pour prothèse de hanche structuré en trois phases, adaptables selon les patients :

Phase initiale (0 à 3 semaines) : phénomènes trophiques et mobilité

Objectifs : Diminuer la douleur, limiter l’oedème et retrouver la mobilité de la hanche

• Massages drainants, mobilisation passive douce pour limiter l’œdème et soulager les tensions musculaires, puis retrouver aussi vite que possible la mobilité
• Mobilisation douce de la hanche dans tous les sens pour récupérer l’amplitude articulaire.
• Exercices de contraction musculaire isométrique pour prévenir la fonte musculaire causée par la pathologie initiale + le choc chirurgical. Lever la sidération des muscles.
• Apprentissage de la marche avec béquilles pour obtenir une autonomie pour les gestes de la vie quotidienne. Puis sevrage progressif des aides de marche.

Astuce kiné : en fonction de la technique opératoire et de la voie d’abord chirurgicale, il y a des mouvements à ne pas faire ! Renseignez vous auprès de votre médecin ou de votre kinésithérapeute.

Phase intermédiaire (3 à 6 semaines) : renforcement et stabilisation

Objectifs : augmenter la force musculaire et retrouver une marche physiologique

• Travail du renforcement musculaire progressif (quadriceps, fessiers, adducteurs, abdominaux, ischios-jambiers). La balnéothérapie peut être ici une grande alliée.
• Exercices de proprioception pour améliorer la stabilité et augmenter la qualité de la marche.
• Extension du périmètre de marche, avec des exercices de marches variées.
• Corrections des boiteries antérieures.

Temps de rééducation après prothèse de hanche : La rééducation active commence dès la 3ᵉ semaine et s’intensifie progressivement sur 6 à 8 semaines.

Phase avancée (6 semaines à 3 mois) : reprise des activités et optimisation des gestes fonctionnels

Objectifs : Récupération complète de la fonction articulaire et retour à la vie normale.

• Exercices avancés de renforcement squats, fentes, pédalage
• Rééducation de la marche rapide et du footing léger (selon l’autorisation médicale).
• Travail de l’équilibre et de la proprioception dynamique. Parcours de marche, montées et descentes d’escaliers, franchissement d’obstacles.
• Reprise progressive des activités quotidiennes et sportives.

Durée rééducation prothèse hanche : En général, 3 à 6 mois sont nécessaires pour une récupération optimale et jusqu’à 12 mois pour oublier que l’on a une prothèse de hanche.

Renforcement musculaire 

• Extension de hanche debout et couché.
• Squats légers assistés.
• Travail des fessiers et des abducteurs pour stabiliser l’articulation.

Mobilité et mouvements analytiques

• Mouvements de flexion-extension progressifs.
• Mouvements d’abduction – adduction.
• Mouvements de rotations.
• Exercices en balnéothérapie pour réduire les contraintes articulaires et travailler sans risquer la chute.

Proprioception et équilibre 

• Exercices sur plan instable pour améliorer la stabilité.
• Travail unipodal et déplacements latéraux.
• Parcours de marche et exercices de montée d’escaliers.
• Parcours de marche rapide.

Exercice rééducation prothèse hanche : La régularité est la clé ! Un programme progressif, encadré par un kinésithérapeute, garantit une récupération optimale. Sollicitez votre médecin pour une ordonnance de soins pour apprendre les bons exercices.

• Activités quotidiennes : dès 4 à 6 semaines, avec des précautions.
• Marche sans béquilles : après 4 à 8 semaines selon l’évolution.
• Conduite automobile : environ 6 semaines après l’opération. Attention aux mouvements luxants en cas de voie d’abord postéro-latérale.
• Vélo et natation : dès 3 mois après l’intervention.
• Sports à faible contrainte (marche rapide, golf, yoga ) : après 4 à 6 mois.
• Sports à impact modéré (randonnée, ski, danse) : après 6 à 9 mois.
• Sports à impact élevé (course, football, sports de combat) : en général déconseillés.

La reprise du sport après une prothèse hanche, qu’il s’agisse d’une voie postéro-latérale, ou une voie antérieure ou mini-invasive et la rééducation dépend de la progression et de l’avis médical.

Les centres de kinésithérapie IK & KOSS Paris sont spécialisés dans la rééducation après la pose d’une prothèse totale de hanche. Nos kinésithérapeutes experts mettent en place un protocole personnalisé, adapté aux besoins de chaque patient pour une récupération optimale. 

Grâce à des équipements modernes et des techniques avancées, nous favorisons une rééducation efficace, accélérant la reprise de la mobilité et le retour à une vie active en toute sécurité.