La kinésithérapie respiratoire concerne une large population, des nourrissons aux personnes âgées, en passant par les patients atteints de pathologies chroniques ou avec des besoins de kinésithérapie respiratoire post-opératoire. Son indication varie en fonction des pathologies respiratoires, des facteurs de risque et des évolutions démographiques.
Population concernée par la kinésithérapie respiratoire
- Chez les nourrissons et les enfants
- Bronchiolite du nourrisson : concerne 30 % des enfants de moins de 2 ans chaque hiver, avec environ 3 % nécessitant une hospitalisation. Cette indication tend à diminuer car la Haute Autorité de Santé a remis en question l’apport systématique d’exercices de kinésithérapie respiratoire dans la bronchiolite. Néanmoins, de nombreux pédiatres constatent qu’il y a moins d’hospitalisation chez les bébés traités.
- Asthme infantile : touche 7 à 10 % des enfants en France, nécessitant une prise en charge pour l’amélioration de la ventilation, de la capacité pulmonaire et la gestion des crises. Le sport et l’activité physique restent les moyens les plus efficaces et les moins coûteux pour améliorer la fonction respiratoire chez les enfants.
- Mucoviscidose : environ 7 500 patients en France, avec une prise en charge respiratoire essentielle dès la naissance et plusieurs fois par jour pour augmenter l’espérance de vie.
- Scoliose et les déformations de la colonne vertébrale, elles entraînent une déformation de la cage thoracique impactant la capacité pulmonaire totale.
- Chez les adultes
- Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : touche environ 3,5 millions de personnes en France, souvent sous-diagnostiquée. La kinésithérapie aide à désencombrer les bronches et améliorer la tolérance à l’effort. L’éducation thérapeutique est primordiale pour améliorer la qualité respiratoire de ces patients.
- Asthme adulte : environ 4 millions de personnes en France, nécessitant une rééducation pour améliorer les volumes et la capacité thoracique.
- Insuffisance respiratoire chronique (fibrose pulmonaire, bronchite chronique, emphysème) : indication fréquente pour améliorer la qualité de vie et l’oxygénation.
- Séquelles de maladies (Ex: Covid-19) : environ 10 à 15 % des patients post-Covid présentent des troubles respiratoires nécessitant une réhabilitation pulmonaire et une rééducation post COVID long.
- Chez les personnes âgées
- Pneumopathies et infections pulmonaires : cause fréquente d’hospitalisation et de déconditionnement respiratoire chez les plus de 65 ans.
- Déconditionnement post-opératoire : après une chirurgie thoracique, cardiaque ou abdominale, la kinésithérapie prévient les complications respiratoires et permet de restaurer la capacité ventilatoire.