La microkinésithérapie revient régulièrement dans les discussions autour des approches manuelles alternatives. De nombreux patients se questionnent sur cette pratique car ils en ont entendu parler dans les médias ou par leurs proches. Derrière un vocabulaire séduisant, cette technique, née dans les années 1980, prétend relancer l’auto-guérison du corps à travers un toucher manuel et de techniques extrêmement fin, capable – selon ses promoteurs – de détecter la mémoire des traumatismes et d’en effacer les traces. À l’instar d’autres pseudo thérapies, elle repose davantage sur des croyances que sur des preuves scientifiques.
La microkinésithérapie n’est enseignée dans aucune université de médecine, ne figure dans aucun référentiel validé de kinésithérapie, et ne repose sur aucune étude clinique sérieuse. Aucun consensus scientifique n’en reconnaît les bénéfices. Le discours tenu par ses praticiens évoque une « reprogrammation cellulaire », un « réveil de la mémoire tissulaire » ou encore une « libération de traumatismes anciens ». Ces formules n’ont aucune base physiologique ni aucune validation expérimentale .
Le risque ? Faire croire à des patients vulnérables qu’ une simple pression digitale pourrait suffire à soigner des douleurs persistantes , parfois chroniques, parfois complexes. Cette promesse est non seulement irréaliste, mais surtout irresponsable.