Métatarsalgie

Plusieurs causes peuvent être à l’origine de métatarsalgies :

Métatarsalgies traumatiques

Les métatarsalgies traumatiques résultent d’un choc, d’une entorse, d’une tendinite ou d’une fracture du pied ou de la cheville.

Métatarsalgies statiques 

Elles surviennent principalement en position debout prolongée et sont souvent liées à des anomalies structurelles du pied, comme un pied plat, un pied creux ou un mauvais alignement des métatarsiens.

Les métatarsalgies dystrophiques 

Plus fréquentes chez l’enfant et l’adolescent sportif, les métatarsalgies dystrophiques sont souvent liées à la croissance et aux sollicitations répétées du pied.

Les métatarsalgies neurologiques

Elles résultent d’une irritation du nerf interosseux plantaire, comme dans la maladie de Morton, souvent aggravée par des chaussures inadaptées.

A noter : Certaines métatarsalgies sont d’origine inflammatoire (ex. polyarthrite rhumatoïde), tumorales ou peuvent être associées à des troubles métaboliques, comme le diabète.

Le principal symptôme d’une métatarsalgie est une douleur sous l’avant-pied, apparaissant généralement à l’effort ou après une station debout prolongée. Elle peut s’intensifier avec le port de chaussures inadaptées, comme des talons hauts.

Les douleurs peuvent être localisées à différents endroits :

• Sous l’avant-pied, parfois jusqu’aux orteils.
• Au niveau du talon ou du tendon d’Achille.
• Sous la voûte plantaire et les orteils.
• Sur le dessus du pied.

D’autres symptômes peuvent être associés :

• Rougeurs. 
• Gonflements.
• Raideur articulaire. 
• Cors, durillons ou ampoules.
• Difficultés à poser le pied ou à bouger les orteils.
• Dans certains cas, déformation des orteils (ex. orteils en griffes).

Le diagnostic repose sur un examen clinique et un interrogatoire du patient permettant de recueillir des informations sur la douleur, les gestes et activités qui la déclenchent ou encore les antécédents médicaux du patient. 

L’analyse de la marche et un examen comparatif des deux pieds permettent d’identifier d’éventuelles anomalies posturales.

Des examens complémentaires peuvent être réalisés si nécessaire :

• Radiographie : Vérifie l’absence de fracture ou d’anomalies osseuses.
• Échographie ou IRM : Permet d’examiner les tissus mous et de détecter une éventuelle inflammation.

Un bilan podologique peut aussi être proposé afin d’évaluer la posture et la répartition des appuis sous le pied.

La kinésithérapie

La kinésithérapie est l’un des traitements de référence pour soulager les douleurs et restaurer la mobilité du pied. Elle peut être associée à des approches médicales ou orthopédiques pour une prise en charge complète.

Au sein de chacun de nos centre de kinésithérapie KOSS & IK Paris, nous proposons un programme de rééducation individualisé, intégrant plusieurs techniques visant à :

• Diminuer les tensions musculaires et améliorer la mobilité articulaire.
• Corriger les déséquilibres qui accentuent les douleurs.
• Renforcer les muscles du pied et de la cheville pour éviter les récidives.
• Limiter les contractures du pied et prévenir l’atrophie musculaire.
• Traiter les déformations et améliorer la posture.

Parmi les techniques les plus utilisées en séance se trouvent les ondes de choc, les exercices de renforcement musculaire ou encore les étirements.

Nos kinésithérapeutes guident chaque patient vers une reprise progressive de ses activités, tout en veillant à minimiser les risques de rechute.

En complément des séances, des conseils personnalisés sont donnés pour optimiser la récupération :

• Exercices à réaliser chez soi (automassages, assouplissements).
• Adaptation du chaussage (éviter les talons hauts, privilégier les semelles amortissantes).
• Conseils sur la posture et la répartition des appuis lors de la marche.

Traitement médical et chirurgical

En fonction de la gravité de la métatarsalgie, d’autres solutions peuvent être envisagées :

• Traitement médicamenteux : Antalgiques et anti-inflammatoires pour soulager la douleur.
• Consultation chez un podologue : Prescription de semelles orthopédiques si nécessaire.
• Infiltrations de corticoïdes : En cas de douleurs persistantes.
• Aménagement du chaussage : Chaussures plus larges, souples et à talon bas pour limiter les contraintes sur l’avant-pied.

Lorsque la douleur devient invalidante et que les traitements conservateurs ne suffisent pas, une chirurgie orthopédique peut être envisagée.