Torticolis

Le torticolis peut avoir plusieurs origines, notamment :

• Une mauvaise posture prolongée, comme dormir dans une position inconfortable ou travailler avec une position inadéquate.
• Un mouvement brusque ou une surcharge musculaire, entraînant une contracture des muscles du cou.
• Le stress, qui peut accentuer les tensions musculaires dans cette zone.
• Une infection au niveau de l’oreille ou des voies respiratoires (oreilles, mâchoire ou encore la gorge), provoquant une irritation des muscles cervicaux.
• Des anomalies congénitales, comme une malformation des muscles ou des vertèbres.
• Certaines activités sportives présentent un risque accru pour le cou en raison des sollicitations intenses ou des traumatismes qu’elles peuvent engendrer. C’est le cas de disciplines comme la gymnastique rythmique, les sports de combat ou certaines danses. 

Le torticolis disparaît souvent en quelques jours, mais s’il persiste, une consultation médicale est recommandée.

Il ne faut pas le confondre avec la cervicalgie chronique, ni avec le torticolis spasmodique, une pathologie neurologique rare.

Les symptômes les plus courants incluent :

• Une douleur aiguë ou sourde dans le cou, aggravée par les mouvements.
• Une raideur des muscles qui empêchent de tourner la tête normalement.
• Une posture asymétrique, avec la tête inclinée d’un côté.
• Parfois, des maux de tête ou une gêne dans les épaules ou le haut du dos peuvent accompagner le torticolis.

Attention : en cas de fièvre et/ou de vomissements, une consultation médicale s’impose au plus vite, car ces symptômes peuvent indiquer une infection.

Le diagnostic d’un torticolis repose sur un examen clinique au cours duquel le médecin évalue la mobilité du cou, recherche des points douloureux ou des contractures musculaires, et vérifie la posture générale du patient.  Les informations fournies par le patient permettent d’identifier les circonstances de l’apparition des douleurs, le type de torticolis (chronique ou isolé), ainsi que les facteurs déclenchants.

Dans les cas persistants ou chroniques, ou en présence de symptômes associés comme de la fièvre ou des vomissements, des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour déterminer précisément la cause des contractions musculaires et orienter le traitement :

• Radiographies : pour détecter des anomalies des vertèbres ou des malformations.
• IRM ou scanner : afin d’évaluer les structures musculaires, nerveuses et osseuses en cas de suspicion de complications ou de pathologies sous-jacentes.
• Bilan biologique : utile pour rechercher des marqueurs d’inflammation, des infections ou des troubles métaboliques pouvant expliquer les douleurs cervicales.

La première étape consiste à se reposer en évitant les activités et postures qui accentuent la douleur, comme les mauvaises positions au bureau ou dans le lit, ainsi que les efforts physiques intenses. Suspendre temporairement le sport est recommandé, sauf pour des activités légères comme la marche, qui permettent de maintenir une bonne circulation sans aggraver les tensions.

L’application de chaleur sur la zone douloureuse aide également à détendre les muscles et réduire les tensions.

La kinésithérapie 

En cas de torticolis bénin, la kinésithérapie n’est pas nécessaire car il se résout spontanément en quelques jours. Cependant, si les douleurs persistent ou deviennent chroniques, des séances de rééducation sont prescrites.

La kinésithérapie permet de : 

• Lutter contre les douleurs, 
• Corriger la posture,
• Restaurer les amplitudes articulaires,
• Améliorer la mobilité cervicale,
• Prévenir les récidives,
• Favoriser le retour à une activité normale, qu’elle soit professionnelle ou sportive. 

Différentes techniques peuvent être employées pour adapter le traitement aux besoins du patient :

• Physiothérapie : L’électrothérapie et les ultrasons sont utilisés pour réduire l’inflammation et apaiser les tensions.
• Massages et étirements manuels : Ces méthodes détendent les muscles contractés, améliorent la circulation sanguine et soulagent les douleurs localisées en réduisant les spasmes musculaires.
• Mobilisations actives et passives : Ces techniques consistent à mobiliser délicatement les vertèbres cervicales et les muscles environnants pour retrouver progressivement la mobilité.
• Renforcement musculaire : Les techniques de contraction-relâchement renforcent les muscles du cou pour stabiliser les articulations.

Une technique complémentaire, le biofeedback sensitif, peut également être utilisée. Réalisée par des spécialistes formés, cette méthode consiste à appliquer une pression ciblée sur la mâchoire, du côté de la rotation de la tête. Pratiquée en dehors des périodes de douleur aiguë, elle garantit de bons résultats pour restaurer la mobilité et soulager les tensions.

Le cabinet de kinésithérapie KOSS Paris propose une prise en charge personnalisée, adaptée à vos besoins spécifiques. Nos kinésithérapeutes, formés aux techniques les plus récentes, vous accompagnent tout au long de votre rééducation, en mettant l’accent sur la récupération de votre confort et la prévention des récidives. 

Traitement médical

Si le repos et l’application sont insuffisants, le médecin peut prescrire des antalgiques, des anti-inflammatoires ou des myorelaxants pour soulager la douleur et relâcher les muscles. Une crème antalgique peut également être recommandée pour masser et apaiser la nuque.

Traitement chirurgical

La chirurgie est rarement nécessaire et ne s’applique qu’aux cas sévères de torticolis spasmodique, comme les torticolis congénitaux ou les malformations structurelles importantes.