LES ADDUCTEURS

L’anatomie des adducteurs

Les adducteurs, car il en existe plusieurs sont des muscles présents de chaque côté et qui relient le fémur (la cuisse), au pubis (bassin). On retrouve ce groupe musculaire au niveau de l’aine. Les adducteurs sont souvent nommés en groupe, mais il s’agit bien de muscles séparés anatomiquement. Il y a le court adducteur, le long adducteur et le grand adducteur.

L’action des adducteurs est de refermer les jambes entre elles. On appelle ce mouvement l’adduction. Ils participent en partie à d’autres mouvements en complément d’autres muscles comme le quadriceps ou les ischio-jambiers pour mobiliser les articulations de la hanche et du genou. Ils jouent également le rôle de ligament actif au niveau articulaire par les insertions tendineuses. Chez de nombreux sportifs les adducteurs sont synonyme de raideur et pour beaucoup l’échauffement est important avec la pratique sportive pour éviter la blessure comme le claquage ou l’élongation ou la déchirure musculaire. Les adducteurs travaillent en synergie avec les abdominaux pour la stabilité du pubis.

 

Les blessures

Il arrive que ces muscles fassent mal, que ce soit sur la partie musculaire ou sur la partie tendineuse. Le tendon peut en effet s’irriter, avec des zones douloureuses et inflammatoires. C’est la tendinopathie ou tendinite. Cette blessure est une variété de pubalgie. Cette pathologie touche plus souvent les hommes et dans des sports comme le foot ou le rugby. Le mouvement de shoot ou de changement de direction devient très douloureux lors de l’étirement actif des fibres musculaires. L’atteinte tendineuse peut être favorisée par une hanche bloquée ou un pubis en dysfonction. A l’examen clinique on retrouve une zone douloureuse à la palpation, une douleur à étirement et à la contraction contrariée. L’ensemble du membre inférieur devient limité, car la mobilité de hanche et les changements de direction sont gênants. C’est le médecin du sport ou le chirurgien orthopédique qui donnera les recommandations pour la guérison. Le renforcement musculaire spécifique est excentrique selon Stanish ou en isométrique selon Jill Cook sont efficaces.

Si c’est le corps musculaire de l’adducteur qui est touché, c’est une lésion myo aponévrotique (LMA) ou anciennement une déchirure. Il se peut que la zone des adducteurs soit gonflée. 

 

Le traitement des adducteurs

Le traitement des blessures des adducteurs passe par des soins de kinésithérapie avec de la physiothérapie de la thérapie manuelle et une phase de réathlétisation.

Le travail du kinésithérapeute est de comprendre le mouvement ou l’activité en lien avec la blessure. Par exemple, un déficit de force musculaire des adducteurs, une raideur de hanche, une torsion du genou sur la patte d’oie, mais aussi un déficit des abdominaux. 

En cas de tendinopathie un protocole isométrique est recommandé avec ensuite une remise en contrainte par des exercices avec des mouvements lents et des charges lourdes tous les deux jours. L’étape suivante est la reprise des sauts et des changements d’appui. On travaille plus à cette étape sur l’élasticité. Enfin un programme de réathlétisation permet une prise en charge globale et adaptée au sport pratiqué.

 

Pour les lésions musculaires, le but est d’intervenir le plus vite possible avant de favoriser la cicatrisation. Une échographie voir l’IRM permet de connaître exactement la nature de la lésion avec sa taille et sa gravité. Cette information permet au kinésithérapeute d’orienter ses soins et de déterminer la durée de la rééducation. Les soins de kinésithérapie seront de la physiothérapie avec la tecarthérapie par exemple, mais aussi un travail musculaire spécifique en excentrique et des étirements. Le principe de l’excentrique est de produire une contraction du muscle tout en l’allongeant (étirer). C’est ce mode de contraction qui va permettre d’optimiser la cicatrisation de la lésion musculaire de l’adducteur. Une fois la cicatrisation bien avancée, une échographie doit être faite de nouveau afin de garantir l’état du muscle. La reprise du sport se fait uniquement après cette échographie même si la douleur n’est plus présente. Il faut savoir qu’une lésion musculaire non traitée ou mal traitée est une source élevée de rechute.

 

Si votre objectif est la reprise d’une activité sportive ou une compétition, il est recommandé de consulter un kinésithérapeute du sport.